Saturday, October 21, 2006

MARRAKECH

Jaillissant au pied des sommets enneigés de l'Atlas, dressée entre ses remparts rouges à l'ombre de sa palmeraie millénaire, somptueuse, exubérante et fantasque, Marrakech résonne comme un sortilège. De toutes parts, elle déroule ses fastes et sa magie. Chez les teinturiers, dans un éclatant foisonnement d'écheveaux multicolores. A l'époque du Festival, dans les rythmes et les musiques, dans l'âme des danseuses. A travers les palabres des marchands et les jongleries des bateleurs. Dans l'ombre de son jardin bleu. Et dans la perfection omniprésente de la Koutoubia.

La première sensation ressentie aux portes de cette capitale impériale est l'enchantement, avant de passer à l'ensorcellement et succomber carrément à l'envoûtement des lieux, du décor et des ... hommes, artistes folkloriques par essence qui n'ont qu'une préoccupation : rendre agréable le séjour de tous leurs hôtes.

Célèbre par la Place Jamâa El Fna, la ville phare des Almoravides est fondée vers 1070 et a pour objectif le contrôle des débouchés de l'Atlas tout proche. C'est de ce camp rudimentaire que partent les premières conquêtes militaires. Abou Bakr, le Chef des Almoravides, entreprend la construction d'une Kasbah surnommée "le château de pierres", à deux pas de l'actuelle Koutoubia.
Marrakech devient la capitale d'un vaste empire sous le règne de Youssef Ben Tachfine pour s'étendre, sous les Almohades, jusqu'à la frontière de la Lybie.

Le premier souverain Almohade, Abdelmoumen, entreprend l'édification de la mosquée de la Koutoubia, que son petit-fils Yacoub El Mansour complétera d'un superbe minaret, encore visible aujourd'hui. Son fils Youssef fait creuser des réservoirs et construisit un vaste quartier administratif C'est l'apogée de Marrakech. Construite à la même époque que, "la Giralda," de Séville et la "Tour Hassan", de Rabat, la Koutoubia (XI ème siècle) est un authentique chef-d'oeuvre de l'art hispano-mauresque. Son minaret s'élance à près de 70 mètres.

0 Comments:

Post a Comment

<< Home